Parution d’un guide autonome sur la contraception thermique. Un petit livre auto-produit et non-commercial à propos de la contraception testiculaire thermique est sorti (...)
A Lille, Alex et Dominique ont décidé de monter un collectif pour parler corps des hommes et contraception masculine. Rencontres, discussions, ateliers de fabrication de slips contraceptifs… …
L’histoire des groupes de paroles et de contraception masculine en France
Contraception thermique, préservatif, vasectomie... En attendant la pilule pour homme, la contraception masculine, ça existe déjà.
Découvrez le livre Les Contraceptés - dans la série Les Contraceptés. Résumé : Et si on parlait de contraception masculine ? Depuis quelques dizaines d’années, les médias font régulièrement état de la...
Comprendre l’anatomie en manipulant.
Apprendre à remonter les testicules.
Parler de l’intime, sans le dévoiler.
Postiche testiculaire est un outil pédagogique représentant la zone uro-génitale masculine. Il montre le principe de remontée testiculaire, mécanisme corporel au coeur de la contraception thermique.
« À l’air libre » se penche sur le tabou de la contraception masculine, un symbole du patriarcat. On en parle avec Stéphane Jourdain, coauteur de la BD Les Contraceptés, Maxime Labrit, fondateur de Thorème, et Florence Boitrelle, andrologue.
Résumé
Maxime a décidé de se contracepter via une méthode thermique. A partir de matériaux de plomberie trouvés dans un magasin de bricolage, il élabore un prototype qu'il teste lui-même. Dylan, lui, a participé à une étude scientifique et s'est injecté de la testostérone de manière hebdomadaire.
En savoir plus
Maxime est infirmier. Un jour, il décide d'essayer la contraception thermique. A partir de matériaux de plomberie trouvés dans un magasin de bricolage, il élabore un prototype qu'il teste lui-même. Des analyses médicales confirment rapidement que son "anneau" fonctionne. Depuis, il a créé sa start-up et propose des anneaux en silicone pour se contracepter : c'est ce qu'il appelle l'"androswitch". Pour se contracepter, Dylan, lui, a participé à une étude scientifique à l'hôpital Cochin et s'est injecté de la testostérone de manière hebdomadaire. La méthode fonctionne et a eu de nombreux effets sur son corps, jusqu'à ce qu'il soit obligé d'arrêter brutalement les injections.
Les injections de testostérone
Dylan, trente-six ans, a été élevé par une mère "plus que féministe, et un peu misandre". Lorsqu'il s'installe dans une relation longue avec une femme, c'est donc tout naturellement qu'il souhaite partager avec la personne qu'il aime "la charge mentale de la contraception". Il prend contact avec un andrologue, en poste à l'hôpital Cochin, qui réalise une étude sur la contraception masculine hormonale par injection de testostérone. Dans un élan de "vision progressiste", il saute le pas.
Il réalise un premier spermogramme, de manière à évaluer la mobilité, la vitalité, la forme et le nombre de spermatozoïdes présents dans son sperme. Une fois les contrôles réalisés, il commence les injections.
"J'ai moins besoin de dormir. Je récupère beaucoup plus vite, je cicatrise plus vite, je perds de la graisse, je prends du muscle sans rien faire, je me sens en pleine forme. Le plus compliqué professionnellement, c'était de gérer mon agressivité parce que je développe de l'agressivité. J'ai eu des érections incontrôlées." Dylan
La compagne de Dylan arrête sa contraception. Mais quelques mois plus tard, les examens médicaux sont mauvais : Dylan risque la phlébite. Il lui faut tout arrêter. Parallèlement, sa femme reprend la pilule pour retrouver des règles moins douloureuses. "C'est presque plus simple", confie Dylan. Il regrette néanmoins les injections...
"Des fois, je fantasme sur mon ancien corps. Je me rappelle de l'influence physique de la testostérone sur moi et je la cherche en vain. Elle me manque." Dylan
Dylan ne se désintéresse pas pour autant de la question contraceptive et regrette de voir que ses amis hommes n'y accordent aucun intérêt...
L'avant-garde du slip chauffant
Après que sa copine lui a confié qu'aucune contraception ne lui convient vraiment, Maxime décide de se renseigner sur la contraception masculine. En regardant sur Internet, il découvre alors la méthode thermique. Ni une ni deux, il décide de remonter ses testicules pour en déséquilibrer la température et stopper la création de spermatozoïdes.
"Je suis allé dans un magasin de bricolage. Je suis allé chercher des anneaux de plombier, des anneaux toriques et j'étais à la fois vachement excité à l'idée de me remonter les testicules et en même temps, un peu paniqué." Maxime
Le jeune homme rentre chez lui et passe alors à l'action ! Non sans quelques difficultés, il enfile l'anneau pour remonter ses testicules.
"Je me suis mis à marcher dans la rue. Et là, je me dis que je suis le seul gars dans toute cette ville à avoir les testicules remontés !" Maxime
Mais l'installation est précaire et lui brûle la peau. Maxime demande de l'aide à un ingénieur etse fait fabriquer un anneau en silicone.
"Pour mettre l'anneau, il faut passer d'abord sa verge à l'intérieur. C'est comme passer un anneau à un doigt. Une fois que vous avez passé votre verge dedans délicatement, vous allez chercher la peau du scrotum sous la racine de la verge depuis l'intérieur de l'anneau et vous la tirez délicatement dans l'anneau." Maxime
Régulièrement, pour vérifier que l'anneau est bien efficace, Maxime réalise des spermogrammes. En deçà d'un million de spermatozoïdes actifs, l'individu est considéré contracepté. C'est ce qui passe pour Maxime, qui, fier de son succès et souhaitant le partager avec le plus grand nombre, décide de commercialiser son anneau sous le nom d'"androswitch".
"Je me suis transformé d'un infirmier en grande précarité à un "artisan de l'anneau" ! Maintenant, c'est devenu une petite entreprise artisanale, familiale. On est dans trente pays dans le monde." Maxime
Au-delà de la success story, Maxime est heureux de la confiance que lui accorde sa compagne, qui a désormais pu abandonner la contraception hormonale.
Merci à Dylan et à Maxime.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire ici une version écrite du témoignage de Dylan :
Aurélie Darbouret, Contraception, enfin le tour des hommes ? Notre journaliste s'est fait stériliser pour mener l'enquête, NEON, 26 juin 2019.
Reportage : Clément Baudet
Réalisation : Emily Vallat
Mixage : Pierre Monteil
Musique de fin : "Tata" de Johan Papaconstantino.
Rendre un homme stérile grâce au slip chauffant. Cette méthode de contraception réversible existe depuis les années 80 et semble très fiable selon notre journaliste qui l’utilise actuellement. Mais elle reste encore marginale car l’industrie pharmaceutique n’investit pas : il n’y aurait pas de marché.
*Décision du 10/12/2021 portant suspension de mise sur le marché, d’exportation, de publicité, de distribution en gros, de détention en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit des dispositifs médicaux « Andro-switch » fabriqués et mis sur le marché par la société THOREME, ainsi que retrait de ces produits ;
fixant des conditions particulières d’utilisation des dispositifs médicaux « Andro-switch » fabriqués par la société THOREME dans le cadre d’investigations cliniques.
Andro-switch, un anneau en silicone fabriqué et mis sur le marché par la société Thorème, est un dispositif médical (DM) qui présente une finalité contraceptive masculine.
Nous suspendons notamment la mise sur le marché, la distribution en gros et la détention en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit, en l’absence de tout marquage CE, seul élément permettant d’en garantir l’efficacité ainsi que la sécurité d’utilisation. Il ne doit plus être utilisé.
Il pourra néanmoins l’être seulement dans le cadre d’un essai clinique dûment autorisé.
La contraception n’est pas que l’affaire des femmes. Clemens Bimek, un inventeur suisse allemand a imaginé une solution mécanique : une valve, munie d'un interrupteur. Dès que la valve est fermée, les spermatozoïdes ne peuvent pas se mêler à l'éjaculat et périssent naturellement. Si le principe est séduisant, l'industrie pharmaceutique n'a pas l'air très enthousiaste à l'idée de développer son projet. Il n'a pas de quoi financier l'étude clinique nécessaire pour commercialiser son prototype sur le marché de la contraception.
Journaliste :
Sarah Hofmeier