Alors que nombre de femmes se détournent de la pilule, de plus en plus d'hommes veulent prendre en main la gestion de la fertilité dans leur couple. Des slips chauffants aux piqûres de testostérone, un journaliste d'"Envoyé spécial" s'est lancé à la recherche de sa propre contraception.
Contraception thermique, préservatif, vasectomie... En attendant la pilule pour homme, la contraception masculine, ça existe déjà.
« À l’air libre » se penche sur le tabou de la contraception masculine, un symbole du patriarcat. On en parle avec Stéphane Jourdain, coauteur de la BD Les Contraceptés, Maxime Labrit, fondateur de Thorème, et Florence Boitrelle, andrologue.
La contraception n’est pas que l’affaire des femmes. Clemens Bimek, un inventeur suisse allemand a imaginé une solution mécanique : une valve, munie d'un interrupteur. Dès que la valve est fermée, les spermatozoïdes ne peuvent pas se mêler à l'éjaculat et périssent naturellement. Si le principe est séduisant, l'industrie pharmaceutique n'a pas l'air très enthousiaste à l'idée de développer son projet. Il n'a pas de quoi financier l'étude clinique nécessaire pour commercialiser son prototype sur le marché de la contraception.
Journaliste :
Sarah Hofmeiera pilule pour homme, elle n’existe pas encore, mais je crois avec confiance que nous l’aurons dans quelques années". Ces mots ont été prononcés en… 1978, soit il y a plus de 40 ans. A l’époque, devant les caméras de la RTBF, le docteur Robert Schoysman, éminent professeur de physiologie de la reproduction à la VUB, très connu à l’époque, exprimait sa pleine confiance de voir arriver bientôt sur le marché une solution de contraception hormonale pour les hommes. Depuis l’interview du professeur Schoysman, année après année, chaque idée, chaque proposition, chaque recherche sur la contraception masculine est évoquée dans les médias et maintenant très débattue sur les réseaux sociaux. Avec souvent la même question : "Est-ce pour bientôt" ?