En matière de contraceptifs et de santé sexuelle, on est loin d’une égalité homme-femme. Alors, faut-il généraliser la contraception masculine ?
En 55 ans, depuis l’avènement de la pilule avec la loi Neuwirth, nous avons vu d’immenses progrès dans le domaine de la fertilité. Pour la gente féminine : stérilet, implant, anneau vaginal. Mais pour la gente masculine, on ne peut pas en dire autant. Pourtant, le désir de certains hommes de contrôler leur fertilité ne date pas d’hier, et les méthodes contraceptives féminines présentent aussi des limites. Le futur de la contraception pourrait-il être plus masculin ?
Contraception masculine : la bourse ou la vie ?
Nous avons le plaisir de recevoir Jeanne Perrin, professeure de biologie et médecine de la reproduction du développement au CHU de Marseille, qui participe à l’enseignement de la contraception masculine au sein de la Société d’andrologie de langue française (SALF) et Jean-Claude Soufir, médecin à l’hôpital Cochin à Paris et ancien responsable de l’unité d’andrologie de l’hôpital Bicêtre.
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Avis [Jocelyn] : C'est intéressant d'entendre la parole de Soufir [nb: c'est le deuxième nom qui apparaît beaucoup au coude à coude avec Mieusset sur les papiers de recherche français].
Bon après il est assez condescendant sur les collectifs militants sur la contraception thermique sans trop argumenter, genre « c'est pas si simple les enfants ». Sa position sur la sexuation des personnes est assez basique [pour ne pas dire réac], testostérone = homme, sans même parler de genre, on peut avoir plus de subtilité… Il centre l'histoire de la contraception autour de sa personne, et son discours n'est pas très fluide à écouter.
Bref, selon moi, c'est lui qui apporte le plus de contenu à l'émission, mais il est fort agaçant à écouter même si ça m'a apporté certains éléments nouveaux, par exemple un récit des larges essais cliniques de l'OMS sur la contraception hormonale dite masculine, et une explication sur le pourquoi du seuil de fertilité à 1 million.
Concernant Jeanne Perrin du CHU de Marseille, je ne suis pas à l'aise avec le fait qu'elle présente la vasectomie comme probablement réversible et la range dans la catégorie contraception, je trouve ça assez « léger ». Mais j'en retiens que la réversibilité est vraiment variable selon la région du monde, c'est intéressant à avoir en tête.